Le lupus est une maladie chronique auto-immune, qui survient lorsque le système immunitaire s’attaque aux cellules de l’organisme et les détruit. Il peut toucher de nombreuses parties du corps, dont les articulations, la peau, les reins, le cœur, etc.
C’est la raison pour laquelle on parle de lupus disséminé ou « systémique ». Le lupus peut causer des symptômes aussi différents que des poussées de fièvre inexpliquées, des douleurs et un gonflement des articulations, des troubles de la vision et bien d’autres.
Le lupus touche principalement les femmes en âge de procréer, de 15 ans à 40 ans. Les symptômes de la maladie et leur gravité sont très variables d’une personne à l’autre.
Dans le lupus, pour des raisons qu’on ignore encore - peut-être un ensemble de facteurs environnementaux, hormonaux et génétiques - l’organisme fabrique des anticorps qui s’attaquent à ses propres tissus sains. Le système immunitaire est un réseau complexe d’organes, de tissus, de cellules et de facteurs circulant dans le sang. Habituellement, il protège l’individu contre les maladies. Ces réactions auto-immunes peuvent être très nuisibles pour le corps et occasionnent d’importantes réactions inflammatoires.
Source : Passeport Santé
Le lupus se caractérise par l’alternance de périodes de poussées (avec symptômes) et de périodes de rémission. Durant les poussées, la maladie s’exacerbe : les symptômes s’aggravent et les analyses de sang révèlent la présence d’anticorps anormaux, qui attaquent l’organisme. Puis, les symptômes diminuent peu à peu et disparaissent totalement ou en partie. Les périodes de rémission peuvent durer des semaines, des mois, et même des années. Bien qu’il s’agisse d’une maladie chronique, la plupart des personnes atteintes de lupus ne seront pas malades continuellement pendant toute leur vie.
Source : Passeport Santé
Le stress, le surmenage, l’exposition au soleil et le fait de tomber enceinte ou d’accoucher peuvent déclencher le lupus par un mécanisme qu’on ignore encore (ce qui ne veut pas dire que ces facteurs en soient la cause). En outre, certains médicaments utilisés pour traiter une autre maladie peuvent déclencher des symptômes de lupus. On parle alors de lupus médicamenteux. Les symptômes disparaissent en général lorsque la personne cesse de prendre le médicament en cause.
Enfin, récemment, plusieurs études ont associé le virus Epstein-Barr au déclenchement de maladies auto-immunes, dont le lupus. Ce virus, extrêmement commun puisqu’il infecte 95 % de la population, pourrait déclencher le lupus chez certaines personnes prédisposées.
Source : Passeport Santé
La prévalence du lupus est difficile à estimer. Selon Lupus Canada, près de 50 000 Canadiens souffrent d’une forme ou d’une autre de lupus tandis que Statistique Canada évalue à environ 15 000 le nombre de Canadiens atteints de lupus érythémateux disséminé. Au Québec, des chercheurs ont estimé qu’environ 4 000 personnes étaient atteintes de lupus érythémateux systémique, mais ce nombre pourrait être inférieur à la réalité. En France, on estime la prévalence à 40 cas pour 100 000 habitants.
La présentation clinique d’un lupus à l’autre varie énormément. La plupart des présentations sont considérées comme bénignes c’est-à-dire qu’elles ne touchent pas un organe important ou vital. Cela ne signifie pas, qu’elles ne représentent pas un handicap esthétique ou fonctionnel (par exemple) mais qu’il est nécessaire de bien les différencier des atteintes plus graves qui sont, elles, beaucoup plus rares.
Source : Passeport Santé
La théorie des cuillères
Si vous avez le lupus, vous avez probablement un niveau d’énergie plus bas que la majorité des gens.
Voici un texte imagé qui explique bien le fait que les lupiques ont moins d’énergie que la plupart des gens. Nous vous suggérons de partager ce texte avec tous vos proches afin qu’ils comprennent bien cette condition avec laquelle les lupiques doivent vivre au quotidien.
Les 10 signes communs du Lupus
Source : ActiveBeat
Éruptions cutanées
Des éruptions cutanées sont très fréquentes chez les personnes souffrant de maladies auto-immunes. Dans le cas du lupus, une éruption malaire – encore appelée « butterfly rash » à cause du fait qu’elle prenne l’apparence d’un papillon – se forme habituellement sur le visage, en particulier sur les joues et le nez en forme d’ailes de papillon couperosées. Les éruptions cutanées peuvent également apparaitre sur les bras et la poitrine. L’éruption ne démange pas. Le seul problème est le fait qu’elle soit gênante d’un point de vue cosmétique ; et peut être aggravé par l’exposition au soleil ou à toute autre forme de chaleur (sauna, etc.)
Fatigue
Les maladies immunitaires causent généralement un sentiment de fatigue extrême. Des études médicales justifient cet épuisement extrême par une combinaison de manque de sommeil, la gestion de la douleur et de la dépression en raison de l’inconfort constant causée par la maladie et la diminution de la qualité de vie chez la personne affectée.
Arthrite
Le lupus cause également une inflammation des articulations, en particulier dans les mains, les jambes, les pieds, les chevilles, les hanches et les genoux. L’inflammation des articulations est généralement l’un des premiers symptômes de telles maladies auto-immunes. Vu qu’il est difficile de se déplacer lorsqu’on a les genoux presque brulants de feu, l’arthrite liée au lupus rend la complétion d’activités quotidiennes quasi-impossible.
Sensibilité au soleil (ou photosensible)
Les éruptions cutanées gênantes qui se développent d’emblée chez les patients atteints de lupus les rendent extrêmement sensibles au soleil. Au contact avec Maitre Soleil, leur peau affectée peut redoubler d’inflammation et développer des blessures vraiment douloureuses.
Fièvre et maux de tête
Les symptômes les plus subtiles du lupus sont les plus ennuyeux car ils persister pendant de longues périodes et peuvent être considérés comme un malaise général alors qu’effectivement, ils font partie d’un problème de santé plus grave.
Douleur de poitrine
La douleur et l’inflammation causée par le lupus peuvent devenir si graves qu’elles attaquent les organes majeurs tels que les poumons. Par exemple, des douleurs thoraciques peuvent se produire si les poumons s’enflamment, laissant le patient à risque de développer une pneumonie grave si elle n’est pas traitée.
Alopécie (perte de cheveux)
Semblable à d’autres maladies auto-immunes, le lupus peut aussi affecter la croissance des cellules du corps. Par exemple, la maladie elle-même, de même que la prise de médicaments contre la maladie peuvent réellement affecter la croissance des cheveux, provoquant une perte de cheveux grave chez les patients, tant masculins que féminins.
Phénomène de Raynaud
Un autre effet secondaire commun au lupus est le phénomène de Raynaud, la restriction occasionnelle du flux sanguin dans les extrémités (y compris les doigts et les orteils), causant une décoloration des doigts (qui tournent vers le bleu) et une perte de sensation aux extrémités. Cela peut également être accompagné par un afflux de sang rapide vers les extrémités qui provoque une chaleur et des sensations de fourmillement dans les doigts.
Problèmes rénaux
En plus d’affecter les poumons, le cœur et le cerveau, le lupus peut aussi affliger les reins, provoquant une inflammation et un dysfonctionnement de cet organe épurateur. En fait, si les toxines restent dans le corps (et ne sont pas éliminées efficacement par la miction) les patients atteints de lupus peuvent souffrir de troubles urinaires, d’intoxication, d’œdèmes périphériques et même d’hématurie.
Lésions orales et nasales
La grande majorité des personnes atteintes de lupus (environ 95%) souffre du développement des plaies et lésions douloureuses dans la bouche ou le nez. Les lésions buccales sont très semblables à des aphtes, qui rendent l’alimentation difficile à cause de la douleur qu’elles causent.
Les symptômes
Source : Passeport Santé
Symptômes non spécifiques
- Une fatigue extrême.
- Une perte de poids inexpliquée et continue ou une prise de poids due à une rétention d’eau
- Des poussées de fièvre inexpliquées.
- Des ganglions enflés.
Symptômes spécifiques
- Des douleurs (arthralgies), une raideur et un gonflement aux articulations. Ce sont les manifestations les plus fréquentes du lupus.
- Une plaque rouge sur le haut des joues et à la racine du nez en forme d’ailes de papillon.
- Une grande sensibilité au soleil, qui se manifeste par des éruptions cutanées rouges qui surviennent sur les régions de la peau exposées au soleil, notamment les mains, la poitrine, les coudes.
- Des plaques en relief, « croûteuses », en forme de disque, peuvent apparaître sur le visage, le cuir chevelu et la poitrine. Elles sont caractéristiques du lupus cutané ou discoïde, qui ne touche que la peau.
- De petites plaies (ulcères) indolores dans la bouche ou les narines.
- Une douleur à la poitrine durant les respirations profondes, et parfois une toux et une difficulté à respirer dues à l’atteinte des poumons.
- Un gonflement des jambes (œdème).
- Si la maladie touche le cœur, elle peut causer une arythmie et plus rarement une insuffisance cardiaque.
- Un état dépressif, de la difficulté à avoir les idées claires et des problèmes de mémoire.
- Des douleurs musculaires.
Autres symptômes
- Une perte de cheveux.
- Des troubles de la vision et une sécheresse des yeux.
- En cas de froid ou de stress : les doigts et les orteils bleuissent ou pâlissent facilement. On parle de maladie de Raynaud.
- De l’urticaire.
- Des maux de tête, des convulsions.
- La formation de caillots de sang dans les vaisseaux sanguins (thrombose).
- Une atteinte des reins, qui ne se manifeste au début par aucun symptôme. Elle peut être détectée entre autres par des analyses d’urine régulières.
- Une anémie, c’est-à-dire une baisse du nombre de globules rouges ou du taux d’hémoglobine dans le sang.
- Une susceptibilité aux infections en raison de l’atteinte du système immunitaire.
N.B. Certaines formes de lupus (lupus discoïde, lupus érythémateux cutané subaigu) se limitent à des éruptions sur la peau et à une sensibilité au soleil.
Comment le LUPUS est-il diagnostiqué?
Source : Association Lupus Erythémateux
Le diagnostic est posé en fonction des antécédents médicaux, des symptômes, d'un examen physique et des résultats d'analyses en laboratoire. Un diagnostic définitif peut être difficile à établir rapidement, car le lupus érythémateux disséminé peut toucher presque tous les organes et les tissus de l'organisme. De plus, les signes et les symptômes varient d'une personne à l'autre.
On a établi une liste de 11 items cliniques, 6 items immunologiques et un item histologique. Le diagnostic est posé si le patient possède 4 critères parmi les critères cliniques et immunologiques (au moins un de chaque) ou le critère histologique rénal en présence de FAN et d’anti-DNA.
Les critères proposés sont les suivants:
Critères cliniques
- Lupus cutané aigu ou subaigu.
- Lupus cutané chronique.
- Ulcération nasale et/ou orale.
- Alopécie.
- Polyarthrite non érosive (au moins deux articulations touchées) et vue par un médecin ou arthralgies inflammatoires avec dérouillage matinal.
- Pleurésie ou péricardite.
- Atteinte rénale, protéinurie supérieure à 0,5 g/24 heures ou cylindre urinaire, ou hématurie.
- Atteinte neurologique : convulsion, psychose, mononévrite multiple, myélite, neuropathie crânienne ou périphérique, encéphalite.
- Anémie hémolytique.
- Leucopénie inférieure à 4 000/mm3 (au moins une fois) ou lymphopénie inférieure à 1 000/mm3 (au moins une fois).
- Thrombopénie inférieure à 100 000/mm3 (au moins une fois).
Critères immunologiques
- Présence d’un titre anormal de facteur antinucléaire recherché par un test de référence.
- Présence d’anti-DNA à un taux significatif.
- Présence d’anti Sm.
- Présence d’anticorps antiphospholipides : soit sérologie syphilitique dissociée positive à 2 déterminations à 6 mois d’écart, soit anticoagulant circulant de type lupique ou titre anormal d’anticorps anti-cardiolipine et IgG et/ou IgM, soit anticorps antiBeta2GP1.
- Baisse du complément (soit C3, soit C4, soit CH50).
- Test de Coombs direct positif en absence d’anémie hémolytique.
Critères histologiques
- Une perte de cheveux.
- Des troubles de la vision et une sécheresse des yeux.
- En cas de froid ou de stress : les doigts et les orteils bleuissent ou pâlissent facilement. On parle de maladie de Raynaud.
- De l’urticaire.
- Des maux de tête, des convulsions.
- La formation de caillots de sang dans les vaisseaux sanguins (thrombose).
- Une atteinte des reins, qui ne se manifeste au début par aucun symptôme. Elle peut être détectée entre autres par des analyses d’urine régulières.
- Une anémie, c’est-à-dire une baisse du nombre de globules rouges ou du taux d’hémoglobine dans le sang.
- Une susceptibilité aux infections en raison de l’atteinte du système immunitaire.
Les traitements médicaux du LUPUS
Source : Passeport Santé
La recherche a permis de grands progrès dans le traitement des symptômes du lupus. Toutefois, il n’existe aucun remède définitif à cette maladie. Les médicaments permettent d’améliorer la qualité de vie en diminuant l’intensité des symptômes, en réduisant le risque de complications et en prolongeant l’espérance de vie.
Idéalement, il faut procéder au traitement du lupus avec le moins de médicaments possible et pour le temps le plus bref, pour calmer les poussées. Certaines personnes n’ont besoin d’aucun médicament, d’autres n’y ont recours qu’au besoin ou pendant de brèves périodes (poussées), mais nombreuses sont celles qui doivent suivre un traitement sur une longue période.
Traitements médicamenteux
L’acétaminophène (Tylenol®, Atosol®) et les anti-inflammatoires25 en vente libre (ibuprofène, Advil® ou Motrin) peuvent être utilisés pour calmer les douleurs des articulations, lorsque le lupus n’est pas trop grave ou que les poussées ne sont pas trop intenses. Les médecins déconseillent toutefois aux personnes atteintes d’un lupus plus grave de prendre de leur propre chef des antidouleurs en vente libre. Ces médicaments peuvent en effet augmenter le risque de complications du lupus, en particulier l’atteinte des reins. Cela peut prendre un certain temps pour trouver l’anti-inflammatoire qui convient et ajuster la dose avec le médecin.
Les corticoïdes, et en particulier la prednisone et la méthylprednisone, sont les anti-inflammatoires les plus efficaces pour traiter le lupus, lorsque la maladie touche plusieurs organes. Employée depuis le début des années 1960 contre le lupus, la prednisone (Deltasone®, Orasone®) est vite devenue un médicament essentiel pour améliorer la qualité de vie des malades. Elle aide à réduire l’inflammation et à contrôler les symptômes, notamment en cas de poussée. Cependant, les corticoïdes pris à fortes doses ou sur une longue période peuvent causer une série d’effets secondaires, dont l’apparition de bleus, de sautes d’humeur, de diabète25-26, de problèmes de vision (cataracte), une hausse de la pression artérielle ainsi qu’une fragilité des os (ostéoporose). La dose est finement ajustée avec le médecin de manière à obtenir le moins d’effets indésirables possible. À court terme, les principaux effets secondaires des corticoïdes sont une prise de poids et un gonflement du visage et du corps (oedèmes). L’usage de suppléments de calcium et de vitamine D contribue à réduire le risque d’ostéoporose.
Les éruptions cutanées sont parfois traitées par des crèmes, le plus souvent à base de corticoïdes.
L’hydroxychloroquine (Plaquenil®) et la chloroquine (Aralen®) - des médicaments aussi utilisés pour traiter la malaria - sont efficaces pour traiter le lupus lorsque les anti-inflammatoires non stéroïdiens ne suffisent pas. Ils diminuent la douleur et le gonflement des articulations et permettent de traiter les éruptions cutanées. L’un ou l’autre de ces médicaments peut être pris du printemps à l’automne pour prévenir l’apparition des lésions causées par le soleil. L’hydroxychloroquine est aussi utilisée en traitement de fond pour prévenir les rechutes. Les effets secondaires principaux de ces médicaments sont les douleurs d’estomac et les nausées.
Les agents immunosuppresseurs permettent de diminuer l’activité du système immunitaire dirigée contre ses propres organes et tissus. Ces médicaments puissants sont utilisés chez une faible proportion de personnes, lorsque la prednisone ne permet pas d'atténuer les symptômes ou lorsqu’elle cause trop d’effets secondaires. Ils sont nécessaires lorsque le lupus affecte le fonctionnement des reins ou du système nerveux. Les plus fréquemment utilisés sont le cyclophosphamide (Cytoxan®), l’azathioprine (Imuran®) et le mycophénolate mofétil (Cellcept®). Chez certains malades, le méthotrexate (Folex®, Rheumatrex®) peut aussi être utilisé à faible dose comme traitement de fond. Ces médicaments comportent aussi leur lot d’effets indésirables, dont les plus importants sont une plus grande susceptibilité aux infections et un plus haut risque de développer un cancer. Un nouveau médicament, le bélimumab (Benlysta) pourrait être efficace dans certains cas de lupus; ses effets secondaires possibles sont la nausée, la diarrhée et la fièvre25.
Autres
Perfusions d’immunoglobulines
Les préparations d’immunoglobulines (anticorps) sont obtenues à partir de sang de donneurs. Administrées par voie intraveineuse, elles ont une action anti-inflammatoire puisqu’elles neutralisent en partie les auto-anticorps, c’est-à-dire les anticorps anormaux qui se retournent contre l’organisme et sont en cause dans le lupus. Les perfusions d’immunoglobulines sont réservées aux cas de lupus résistants aux autres traitements, comme les corticoïdes.
Lupus - Approches complémentaires
Important! Les personnes atteintes de lupus ne doivent en aucun cas arrêter leur médication. La prise de suppléments et la modification du régime alimentaire doivent être supervisées par un médecin.
Plusieurs études indiquent que la déhydroépiandrostérone (DHEA), une hormone stéroïdienne anabolisante sécrétée par les glandes surrénales (situées au-dessus des reins), aiderait à réduire le recours aux corticostéroïdes de même qu’à soulager les symptômes du lupus1-4. Des chercheurs ont en effet observé que les personnes atteintes de lupus avaient un taux anormalement bas de DHEA dans le sang13. Les conclusions d'une synthèse d'essais cliniques préliminaires et d'observations de cas (2002) indiquent qu'une dose de 200 mg par jour durant de 7 à 12 mois permettrait de diminuer le dosage de corticostéroïdes2. À cette dose, la DHEA réduirait également l'incidence des poussées et permettrait de soulager l'ensemble des symptômes de cette maladie.
En 2007, une synthèse des essais cliniques évaluant l’effet de la DHEA chez les personnes atteintes de lupus a conclu que cette hormone permettait d’améliorer la qualité de vie en cas de lupus léger à modéré, sans que son effet sur l’activité de la maladie soit réellement prouvé.
Cependant, des études évaluant l’innocuité de la DHEA à long terme sont nécessaires pour pouvoir recommander ce traitement aux personnes atteintes de lupus. La plus longue étude n’a en effet duré que 12 mois, et la DHEA prise sur de longues périodes pourrait augmenter le risque de problèmes cardiovasculaires.1,3
Dosage
L’emploi de la DHEA exige l'intervention d'un professionnel de la santé compétent.
Important! Les personnes atteintes de lupus ne doivent en aucun cas arrêter leur médication. La prise de suppléments et la modification du régime alimentaire doivent être supervisées par un médecin.
Les acides gras oméga-3 contenus dans les huiles de poisson possèdent un effet anti-inflammatoire apte à soulager les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde, une maladie parente du lupus. Plusieurs essais préliminaires, dont un petit essai clinique mené en 2008 auprès de 60 personnes atteintes de lupus, ont montré que des suppléments d’oméga-3 (3 g par jour) réduisaient l’activité de la maladie et aidaient à soulager les symptômes du lupus5-8. En outre, les huiles de poisson peuvent aider à réduire le risque cardiovasculaire qui est particulièrement élevé en cas de lupus. Des études à plus grande échelle devront être entreprises pour confirmer cet effet bénéfique.
Les études tendent à démontrer que les graines de lin ont plusieurs effets bénéfiques sur la santé, attribuables à leur contenu en fibres solubles, en acides gras oméga-3 et en lignane. Un petit nombre d'études sur des animaux et d'essais cliniques sur des humains, souvent menés sans groupe témoin cependant, indique que les graines de lin pourraient soulager les symptômes des personnes atteintes d'une glomérulonéphrite consécutive au lupus9. Une étude croisée aléatoire portant sur 40 personnes atteintes de lupus a aussi indiqué que la prise de 30 g de graines de lin moulues par jour peut avoir un effet protecteur sur les reins10. Toutefois, les auteurs soulignent la faiblesse de leurs résultats étant donné que plusieurs sujets ont abandonné le protocole en cours de route. L’étude durait 2 ans.
MISE EN GARDE! Il est déconseillé aux personnes qui souffrent de lupus de consommer des graines de luzerne. Ces dernières pourraient aggraver les symptômes de lupus ou provoquer une récidive11,12. Voir la fiche Luzerne (psn) pour plus de renseignements à ce sujet.
D’après nos recherches, il n’existe pas de diète qui permette de réduire les symptômes du lupus et qui soit éprouvée par des études cliniques. Dans tous les cas, une alimentation saine, pauvre en gras saturés, en sucres raffinés et en cholestérol est importante pour réduire le risque d’être atteint d’une maladie cardiovasculaire, qui est élevé en cas de lupus. Par ailleurs, certains témoignages laissent à penser que, grâce à un régime alimentaire sain (notamment riche en poissons, en fruits et en légumes), il est possible d’éliminer une partie des douleurs14.
En se basant sur des études réalisées sur des animaux et quelques résultats préliminaires chez l’humain, l’auteure d’une synthèse d’études a dégagé quelques pistes concernant les habitudes alimentaires qui peuvent aggraver les symptômes de lupus15 :
- avoir un apport élevé en calories : habituellement, le poids santé est un bon indicateur d’un apport calorique adéquat (on peut aussi demander à un nutritionniste ou un éducateur physique de calculer ses besoins caloriques quotidiens);
- consommer un excès de protéines : le besoin moyen se situe entre 45 g et 55 g de protéines par jour pour les femmes, et entre 55 g et 65 g par jour pour les hommes;
- consommer un excès de gras (particulièrement de gras saturés et d’oméga-6) : l’apport en gras ne devrait pas dépasser 30 % des calories quotidiennes. Privilégier les gras contenus dans les poissons, l’huile d’olive, les noix, etc.
L’auteure suggère également de ne pas dépasser l’apport quotidien recommandé en zinc (11 mg pour les hommes, 8 mg pour les femmes) et en fer (8 mg pour les hommes, 18 mg pour les femmes), deux minéraux pro-oxydants.
D’après les approches corps-esprit, la dimension biologique influence la dimension psychique, et vice-versa. Les thérapies qui mettent l’accent sur l’interaction corps-esprit peuvent aider à retrouver un équilibre intérieur et à mieux affronter les hauts et les bas de la maladie. Parmi celles-ci, mentionnons la psychothérapie corporelle intégrée et la bioénergie. Le Dr Andrew Weil recommande quant à lui l’hypnose et la visualisation16. Consulter la section Thérapies des Approches complémentaires.
Les personnes à risque et les facteurs de risque du Lupus
Source : Passeport Santé
Personnes à risque
- Les femmes âgées de 15 ans à 40 ans. Dans ce groupe d’âge, le lupus touche approximativement 9 fois plus de femmes que d’hommes. Cette constatation laisse supposer que les hormones féminines jouent un rôle important dans l’apparition du lupus. Même en dehors de ce groupe d’âge, les femmes sont atteintes plus fréquemment que les hommes.
- Les personnes dont un membre de la famille est atteint de lupus ont un risque légèrement accru d’en être atteintes à leur tour.
- Le lupus est plus fréquent dans certains groupes ethniques, notamment chez les Afro-Américains, les Autochtones d’Amérique du Nord et les Asiatiques, probablement en raison d’une plus grande susceptibilité génétique à la maladie.
Facteurs de risque
Certains médicaments pris sur de longues périodes peuvent déclencher un lupus médicamenteux, et les chercheurs pensent que l’exposition à certaines substances, comme les pesticides, le mercure ou la silice, augmente également le risque de développer le lupus18. Par ailleurs, plusieurs études ont montré que le tabagisme actuel ou ancien était associé à un risque accru de lupus22.
La prévention du lupus
Puisque la cause exacte du lupus reste inconnue, il est impossible de le prévenir.
Mesures pour prévenir le déclenchement et l’exacerbation des symptômes
Protégez-vous du soleil
Consultez votre médecin avant de prendre un médicament
Pendant de nombreuses années, les médecins pensaient que la pilule contraceptive augmentait le nombre de poussées chez les femmes atteintes de lupus. Cependant, plusieurs études récentes montrent que la plupart d’entre elles peuvent bénéficier d’une contraception orale sans risque accru23. Les pilules qui contiennent de faibles doses d’oestrogène ou uniquement de la progestérone sont souvent privilégiées, car les oestrogènes sont susceptibles d’augmenter l’activité de la maladie. Quant au traitement hormonal de la ménopause, il pourrait augmenter le risque de poussée et doit être utilisé très prudemment chez les personnes atteintes de lupus. Parlez-en à votre médecin.
Pratiquez une technique de relaxation
Veillez à bien dormir
Adoptez une alimentation équilibrée
Cessez de fumer
Faites de l exercise régulièrement
Protégez vos articulations
Recherchez le soutien social
Planifiez bien votre grossesse
Mesures pour prévenir les complications
Par ailleurs, consultez rapidement votre médecin en cas de fièvre. Les médicaments utilisés pour traiter le lupus peuvent en effet augmenter le risque d’infection.
Références
Source : Passeport Santé
Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée.
Bibliographie
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Association médicale canadienne. Encyclopédie médicale de la famille, Sélection du Reader's Digest, Canada, 1993.
Mayo Foundation for Medical Education and Research (Ed). Diseases & Conditions - Lupus, MayoClinic.com. [Consulté le 29 mars 2010]. www.mayoclinic.com
MacLean CH et al. Effects of Omega-3 Fatty Acids on Lipids and Glycemic Control in Type II Diabetes and the Meaccordionolic Syndrome and on Inflammatory Bowel Disease, Rheumatoid Arthritis, Renal Disease, Systemic Lupus Erythematosus, and Osteoporosis. Evidence Report/Technology Assessment. No. 89 (prepared by Southern California/RAND Evidence-based Practice Center, under Contract No. 290-02-0003). AHRQ Publication No. 04-E012-2. Rockville, MD: Agency for Healthcare Research and Quality, Mars 2004. Rapport disponible à l’adresse suivante : www.ahrq.gov
National Institutes of Health. National Institute of Arthritis and Musculoskeletal and Skin Diseases, Health Information - Lupus: A Patient Care Guide for Nurses, NIAMS. [Consulté le 29 mars 2010]. www.niams.nih.gov
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Notes
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25. Cf site Mayoclinic
26. Cf site Uptodate